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(Histoire) la vallée tabacole de la SEMOIS, d'HERBEUMONT et du séchoir a Tabac du "champ le monde "

Dernière mise à jour : 24 mars






"Certaines parties de la photo ont été modifiées." :)



1: LE TABAC A HERBEUMONT






Georges Gaillard , avait repris les tabacs "FLORINA" de Bouillon début des années 20 avant d'installer en 1925 sa production à Herbeumont'




photo :Georges hugo











La fabrique se situait à la place de l'actuel Delhaize, rue des Ponts. ( a l étage ,le rez de chaussé était une boutique de souvenirs)








La manufacture à tabac d'Herbeumont, située dans village , a été un pilier économique et olfactif de la région du début des années 1925 jusqu'aux années 1960. Cette production a joué un rôle essentiel dans la transformation et le séchage du tabac, imprégnant tout le village d'un arôme distinctif.



La proximité de la Semois, déjà réputée pour la culture du tabac dans la vallée, en faisait l'endroit idéal pour cette entreprise.


La manufacture fonctionnait deux fois par semaine. Les anciens habitants d'Herbeumont se souviennent encore de ces jours où l'air était rempli d'une odeur envoûtante et caractéristique de tabac séché. Dès que les machines se mettaient en marche et que les premières feuilles étaient suspendues, l'arôme se répandait dans tout le village, créant une atmosphère unique.


Les travailleurs étaient principalement des habitants d'Herbeumont et des villages environnants. Ils étaient chargés de la transformation du tabac, de sa préparation et de son séchage. Les feuilles de tabac étaient récoltées dans les champs locaux, puis acheminées, triées, nettoyées et préparées pour le séchage.



Les séchoirs à tabac, situés à proximité des champs étaient des bâtiments en bois spécialement conçus pour le processus de séchage. Les feuilles de tabac étaient suspendues aux poutres ou aux câbles, permettant une circulation d'air adéquate pour sécher les feuilles lentement et de manière uniforme. C'était un travail minutieux, nécessitant une attention constante pour maintenir les conditions idéales de séchage.

un des séchoirs d 'herbeumont

Le processus de séchage était crucial, car il permettait de développer les arômes caractéristiques du tabac de la région. Les habitants étaient fiers de leur savoir-faire et de la qualité de leur produit, et ils veillaient à préserver les techniques traditionnelles de séchage.


Pendant les journées de travail du tabac, l'activité de l'usine et des séchoirs était à son apogée. Les anciens se souviennent des allées et venues des travailleurs, des charrettes transportant les feuilles de tabac et de l'arôme enivrant qui enveloppait le village. C'était un mélange de douceur et de fumée, une odeur qui évoquait à la fois le travail acharné des ouvriers et la richesse de la culture du tabac dans la région.


Pendant plusieurs décennies, la manufacture à tabac d'Herbeumont a prospéré, contribuant à l'économie locale et façonnant l'identité du village.







Cependant, à partir des années 50, l'industrie du tabac a connu des changements importants, tant au niveau national qu'international, avec des réglementations plus strictes et des évolutions dans les modes de consommation. Malheureusement, cela a entraîné le déclin progressif de la manufacture d'Herbeumont.


Le tabac a connu des hauts et des bas. Parfois, les maladies des plantes ou les variations climatiques ont entraîné des récoltes décevantes.

La production de tabac a connu des défis plus importants. La sensibilisation croissante aux problèmes de santé liés au tabagisme a entraîné une baisse de la demande pour les produits du tabac.




Les agriculteurs ont dû s'adapter à ce changement de mentalité et ont commencé à explorer d'autres cultures plus durables et rentables.



Aujourd'hui, la production de tabac a herbeumont est abandonnée pour se tourner vers des activités plus diversifiées.






Quelques adresses :

  • C'est à Corbion, petit village de Bouillon, en Ardenne belge, que Vincent et Gaëtane Manil ont établi leur Atelier et Musée du Tabac de la Semois. Ils vous proposent donc de découvrir à travers ce site leur passion pour le tabac https://www.tabac-semois.com/manufacture.html



  • La manufacture de Tabac J-P Couvert est installée au coeur des Ardennes Belges dans la fameuse vallée de la Semois. La qualité exceptionnelle du tabac Semois est liée aux conditions climatiques très particulières de cette région.Les différents facteurs du climat (ensoleillement, température,humidité du sol et de l'air)ont une action à la fois sur la croissance et sur la qualité des feuilles. Jean-Paul COUVERT est l'un des dernier planteur-fabricant de la vallée de la Semois.En reprenant l'entreprise familiale créée en 1912 à Corbion par son grand-père, il poursuit avec passion un travail basé sur l'exigence de la qualité. Tabac à pipe, tabac à rouler et cigares sont fabriqués depuis des décennies selon les mêmes méthodes artisanales et offrent au consommateur le plaisir de découvrir le goût et l'arôme d'un véritable tabac naturel. http://www.tabacsemois.com/




  • Maison Martin, située au cÅ“ur de la vallée de la Semois, a été fondée en 1886.Notre spécialité, la plantation et la transformation du tabac de la Semois en tabac pour pipe, tabac pour cigarettes, cigares et cigarillos naturels, résulte du savoir-faire de 4 générations d’hommes du terroir.La vallée de la Semois nous offre un cadre extraordinaire et propice à la culture du Tabac de la Semois, 100% naturel.Les clients les plus proches ou curieux de découvrir notre belle région, peuvent venir faire leurs achats dans notre magasin situé à Bohan/s/Semois. Ou acheter par correspondance https://www.maisonmartin.be/

2:Les anciens séchoirs à tabac dans la vallée de la Semois

étaient généralement construits selon un style architectural spécifique, adapté aux besoins de séchage des feuilles de tabac. Voici quelques caractéristiques courantes de ces séchoirs :





Structure en bois : Les séchoirs à tabac étaient principalement construits en bois de la region, ce qui offrait une bonne circulation d'air adéquate à l'intérieur.



Forme allongée : Ils avaient généralement une forme allongée, souvent rectangulaire, avec un toit à pignon. Cette forme permettait d'optimiser l'espace intérieur et de faciliter la circulation de l'air.


Lucarnes et fenêtres : Les séchoirs comportaient souvent des lucarnes et des fenêtres positionnées de manière stratégique pour permettre une ventilation adéquate. Ces ouvertures pouvaient être ouvertes ou fermées en fonction des besoins de séchage.


Système de suspension : À l'intérieur du séchoir, des poutres ou des câbles étaient installés pour suspendre les feuilles de tabac et permettre leur séchage. Les feuilles étaient attachées aux poutres ou aux câbles de manière à permettre une circulation d'air optimale autour de chaque feuille.


Emplacement : Les séchoirs étaient généralement situés dans des zones ouvertes et bien ventilées, évitant les zones humides ou sujettes à la condensation excessive.


Ces caractéristiques architecturales étaient conçues pour répondre aux exigences spécifiques du processus de séchage du tabac, permettant une ventilation adéquate et un contrôle précis de l'humidité et de la température à l'intérieur du séchoir.



Ils reflètent également les techniques de construction traditionnelles de la région, adaptées aux besoins de l'industrie du tabac dans la vallée de la Semois






  • Aujourd'hui, les séchoirs à tabac sont souvent utilisés à d'autres fins ou ont été transformés en musées vivant qui en témoigne.

3:Le séchoir du champ le monde
















4;La grande histoire du tabac dans la vallee de la Semois


video de la sonuma:








Ce fut vers 1906 que l'herbe à Nicot vint livrer son apport substantiel à la culture "semoisienne". Elle prit immédiatement une grande ampleur et parallèlement les petites fabriques prolifèrent.






(Chaque planteur peut, pour son usage personnel, cultiver un maximum de 150 plants sous réserve d'une redevance de 3 francs belges (0.30 NF) par pied. Les plants destinés à la vente sont comptés par les « accisiens » - agents de la régie fiscale - et un passavent est délivré pour leur transport.)



Le royaume du « Tabac de la Semois »,de part les nombreuses constructions légères au toit de tôle en témoignent. Il suffit de descendre quelque peu la vallée de la Semois pour se trouver impregné du passé historique de cette ancienne région tabacole.










Cette culture s'étendit la fin du 19ème siècle. L'apogée se alors situe dans l'entre-deux guerres alors que l'on comptait plus d'une dizaine de millions de pieds. Les qualités caractéristiques des tabacs de cette vallée sont le fruit d'une soigneuse sélection à l'origine


La récolte est effectuée pied par pied et mise à sécher dans les séchoirs répartis dans les champs.








Les feuilles sont ensuite détachées et réunies en « manottes » - en France nous disons « manoques » - le lien employé étant la feuille de tabac elle-même. La récolte, sous forme de ballotins analogues aux nôtres, entre alors dans le circuit vente-fabrication sous le contrôle permanent des accisiens.

Un registre n° 513 contrôle les entrées des tabacs en feuilles à la fabrique, tandis que le registre 514 contrôle le mouvement des produits fabriqués (y compris les produits étrangers). Des bandelettes fiscales sont vendues au fabricant et seront collées sur les paquets finis, pour attester du paiement de la redevance, redevance qui est sensiblement de la même importance qu'en France. Des inventaires sont effectués périodiquement par les agents de la régie fiscale; tous les trois mois pour les matières premières et tous les ans pour les produits fabriqués. Bien entendu tout doit concorder aux pertes près avec le nombre de bandelettes distribuées. Les pertes sont évaluées à 2 % pour les tabacs étrangers et à 5 % pour les indigènes qui subissent pendant leur stockage une dessiccation supplémentaire. Les invendus sont brûlés en présence de la régie qui dresse procès-verbal de destruction pour le remplacement des bandelettes détruites. Le planteur traite directement avec le fabricant, tandis que les tabacs étrangers passent obligatoirement dans un entrepôt de transit, entreprise privée placée sous le contrôle de l'état.



La fabrication du tabac est libre. Tout le monde peut obtenir du Ministère des finances belge l'autorisation nécessaire, si bien qu'en 1958, année à laquelle tous ces renseignements se rapportent, on comptait en Belgique environ 3 000 entreprises. En fait, trois grosses firmes se partagent 95 % du marché, tandis que la plupart des autres ont beaucoup de mal à fabriquer les 30 kilos mensuels nécessaires, je dis bien 30 kilos, pour conserver leur autorisation.

(Cette limite inférieure fut la cause de bien des fermetures. )





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